EKIFIRE • Frédéric NOY

Le livre EKIFIRE, édité aux éditions NEUS, est sorti en janvier 2020.
Porté par l’association 1CUBE, le travail de Frédéric NOY fera l’objet d’une exposition produite par l’association.
Le livre est en vente auprès des Belles Lettres. Il sera également disponible pour vente et signature par le photographe lors des expositions EKIFIRE à venir.

Sur le continent africain, les LGBT luttent contre des tabous, sévèrement punis par leurs proches, et sont victimes de violences physiques et psychologiques. Au Burundi, au Rwanda et en Ouganda, révéler son homosexualité ou sa transidentité condamne à l’isolement social. Pour Yoweri Museveni, le président ougandais, ils sont des ekifire, des « demi-morts », comme il les a qualifiés lors d’un rassemblement saluant l’avènement d’une loi anti-gay.

«  Je travaille avec des êtres qui jouent leur vie non pas au cours d’un évènement qui se terminera à plus ou moins brève échéance mais dont l’existence est présentée par les litanies homophobes comme une faute divine, un fardeau moral pour la société. Le crime ne résiderait pas en ce qu’ils font mais en ce qu’ils sont. Comment ressentir réellement le défi d’une telle vie si on ne la vit pas soi-même ?  

Attaché à un sujet dont j’ai repoussé la clôture, mon esprit entremêle la bonne conscience du témoin éclairé à la mauvaise de celui qui sait qu’il n’effectuera pas le voyage jusqu’au bout. J’ai rempli de questions et de doutes, un tonneau des Danaïdes. Les interrogations initiales sont restées en l’état. Comment font les LGBT pour durer, perdurer, endurer, indurer ? 
 
Le temps a modifié la nature du questionnement. Plus de « comment » mais l’espoir de ne pas avoir trahi leur combat et d’avoir agi avec désintéressement. Comme un soupir ultime, un vœu pieux. Quant aux doutes, ils finissent toujours par s’évaporer, laissant la place à d’autres et à une ou deux certitudes. Par le trou du tonneau se sont échappées des photographies. Ce sont EKIFIRE. » Frédéric NOY

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Lauréat du Prix Visa d’Or catégorie Magazine en 2019, Frédéric NOY est un photographe français. Successivement basés en Tanzanie, au Nigeria, au Soudan, au Tchad et en Ouganda, ses récits photographiques, régulièrement publiés dans la presse française et internationale, s’attardent sur l’existence de populations vulnérables prises dans l’engrenage de conflits ou socialement exclues et stigmatisées. Intrigué par la question du tabou, il a conduit durant plusieurs années un travail sur les minorités sexuelles de la région des Grands Lacs. Son dernier projet sur le lac Victoria a été récompensé par le Visa d’Or Magazine 2019.
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